Réseau éthique
En faisant 2-3 courses d’appoint un mardi soir chez Monoprix, je tombe sur un T-shirt en coton biologique en promo à 6 euros. J’hésite à l’acheter : cette enseigne sait se différencier par sa sélection considérée comme « tendance » mais je ne l’avais jamais identifiée comme proposant une offre de mode éthique. J’hésite, j’hésite…
Je finis par reposer ce T-shirt en coton biologique après l’avoir retourné dans tous les sens. J’avais compris depuis peu que le « Made in France » était certes un premier pas, mais qu’il ne me suffisait pas pour associer un vêtement à de la mode éthique car je n’avais aucune garantie de ce qui se passait lors de toutes les étapes précédant la confection (voir épisode 2 : que signifie vraiment le made in France ?). Cela m’avait comme mis la puce à l’oreille. Alors, cette fois-ci, dans mon rayon avec mon T-shirt, je me suis demandé si je pouvais considérer ce T-shirt comme étant de la mode éthique car composé à 100% de coton biologique ? Cette fois-ci, je n’avais aucune garantie de ce qui se passait lors de toutes les étapes suivant la culture du coton.
Il se trouve qu’en plus, en l’absence de cadre légal pour l’appellation « mode éthique », et compte tenu du potentiel de développement de ce marché de niche (qualifié par les économistes de véritable mouvement sociétal et assimilé à une tendance d’avenir centrale pour l’industrie textile), TOUTE MARQUE PEUT SE REVENDIQUER EN ÊTRE SUIVANT LES CRITÈRES QUI LUI CONVIENNENT. Y compris les marques qui font du greenwashing en créant de mini collections capsules engagées pour s’acheter une conscience et capter une partie des consom'acteurs, alors que la grande majorité de leurs collections continuent à s’inscrire du côté obscur de la mode.
Je me suis alors demandé si des labels indépendants existaient pour m’apporter des garanties et guider mes choix : il y avait bien le label AB pour mes produits alimentaires issus de l’agriculture biologique, il devait donc forcément bien y en avoir aussi pour les produits textiles ?